FOURCHETTE SEMBLANT SAINE

	La fente témoigne de la présence d'une mycose

LA POURRITURE PROFONDE DE LA FOURCHETTE

Il est estimé que plus de 90 % des chevaux sont atteints d'infections de la fourchette et de la ligne blanche. Une multitude de différents microorganismes, levures et champignons kératinophages sont à la base de ce problème, suivis sur leur traces par des microbes de pourriture.

Ces infections, couramment désignées "pourriture profonde de la fourchette" sont douloureuses, obligent le cheval à poser la pince en premier au lieu du talon et l'empêchent de se propulser naturellement et avec de l'allure. Le symptôme sûr et non méconnaissable de l'infection de la fourchette est une fente au milieu de la fourchette, même si autrement la fourchette semble en bon état. Ce symptôme est si répandu, qu'il est même considéré comme faisant partie de l'anatomie équine et est connu sous le nom "lacune médiane". La fourchette non atteinte de mycose ne présente qu'une dépression au milieu. C'est très probablement ce problème qui est à la base de la naissance du ferrage, soulevant la fourchette du sol pour dissimuler le problème de sensibilité.

Le problème de la pourriture profonde de la fourchette est directement lié aux conditions de vie du cheval domestique : un manque très considérable de mouvement, le ferrage et/ou les talons hauts, limitant le mécanisme du pied, ensuite la vie en box débout sur le fumier et l'urine, et finalement, une nourriture trop riche en sucres et en hydrates de carbone.

"Use it or loose it" compte aussi pour la fourchette. La seule façon pour avoir une fourchette saine, c'est de faire en sorte que le cheval soit dans la possibilité de s'en servir, afin que les tissus soujacents aient suffisamment d'irrigation sanguine.

La première condition, c'est donc que les talons soient suffisamment bas pour que la fourchette soit en contact ferme avec le sol, au lieu de soulever la fourchette du sol pour cacher le problème.

Une deuxième condition est que le cheval n'évite l'appui naturel au talon pour éviter la douleur. L'infection doit donc être traitée. Ci-dessous deux recettes simples de traitement

RECETTE SIMPLE

Entre tous les différent traitements possibles pour les infections de la fourchette, voici une recette simple et économique.

Versez 15 ml de javel à 2,6% (en flacon) par litre d'eau pour obtenir une solution de 0,039 % (norme français antifongique de base EN 1275 : 0,036%) Emballez les sabots dans des sacs en plastique. Attachez avec du scotch autour des paturons en laissant deux doigts afin de pouvoir verser la javel diluée. Trempez les sabots tous les autres jours jusqu'à la couronne pour 15 à 60 minutes pendant une semaine.

La javel, l'hypochlorite de soude, correctement diluée, est bénigne, testée et agréée pour entre autres la désinfection d'eau potable et des piscines.

A 0,5 % de chlore actif, connue sous le nom de Dakin®, elle est considérée comme antiseptique de choix pour les muqueuses sensibles en gynécologie et à 0,06%(Amukine ®) même pour des bébés prématurés et en chirurgie oculaire. Pour obtenir une solution équivalente au Dakin®, à 0,52% de chlore actif, ajoutez 100 ml de javel à 2,6% (en flacon) à 400 ml d'eau.

Attention, la javel vendue en berlingot, à 9,6% de chlore actif, est 4 fois plus concentrée que celle vendu en flacon !

SULPHATE DE CUIVRE

D'autres produits prouvés efficaces contre les mycoses contiennent presque invariablement le sulfate de cuivre. Voici un autre produit bon marché, utilisé pour le traitement de pieds des chevaux :

La bouillie bordelaise. Il s'agit d'un mélange de sulfate de cuivre et de chaux. C'est un produit fongicide efficace, admis pour l'agriculture biologique. On peut en faire une pâte avec un peu d'eau et badigeonner la fourchette, les lacunes et la ligne blanche avec.



Ce sera la pousse naturelle de la corne qui fermera le fente médiane par la suite. Pour les cas tenaces alternez ces deux traitements, mais ne les mélangez pas, nettoyez bien entre les différents traitements. Consultez votre vétérinaire en cas de doutes.

Pour finir, le vinaigre de cidre est censé de maintenir un environnement acide, peu favorable aux champignons.

L'argent colloïdal, ou argent nano, serait assez efficace, mais de nouvelles recherches indiquent un danger environnemental pour les écosystèmes : les iones d'argent, non biodégradables, empoisonnent durablement les micro organismes dont chaque écosystème dépend.

LIENS UTILES

	Thehorseshoof
	Thoughtfulhorseman
	Veterinaryrecord

ARTICLES

Health and Disease of the Equine Frog, Part One:What Does a Healthy Frog Look Like and Why Does it Matter? by Candace Platz DVM and Heike Bean (THH Issue 38)

Health and Disease of the Equine Frog, Part 2:What Exactly is Frog Disease and What does it look like?by Candace Platz DVM and Heike Bean (THH Issue 39)

Treatment of Disease in the Equine Frog, Part 3 of Health and Disease of the Equine Frogby Candace Platz DVM and Heike Bean (THH Issue 40)

Frog Disease Help: Useful Tools, Close Inspection of the Frog, Successful Treatment by Candace Platz DVM and Heike Bean (THH Issue 40 Online Extras)

Equine Frog Treatment Studies by Candace Platz DVM, Heike Bean and Josephine Trott, PhD (THH Issue 41)

Use of a topical disinfectant

http://veterinaryrecord.bmj.com/content/154/21/647.abstract

Use of a topical disinfectant as part of a hoof care programme for horses with diseases of the hoof capsule.

Twenty-three horses with persistent hoof horn defects were treated topically with a hoof disinfectant as part of a hoof care programme for a year. The active ingredients of the disinfectant were a poloaximer-iodine complex, ethylenediamine dihydriodide, isopropyl alcohol and propylene glycol. Hoof trimmings were taken at the start of the study and every six weeks, and examined by scanning and transmission electron microscopy. At the beginning of the study all the horn samples contained large numbers of bacteria, and samples from eight of the horses also had fungal hyphae intermingled with the bacteria. After the application of the hoof disinfectant and adjustments to their diet, there were rapid improvements in the gross appearance of the feet of all the horses; some of them improved within two to three weeks and by 12 weeks the horn quality of all the horses had greatly improved.